En passant rue Charlot, j'ai vu où vivent les Sans Papiers pour obtenir leur régularisation. Depuis plus d'un an maintenant, ces travailleurs isolés occupe la Bourse du Travail. Il sont 1300, des femmes, des enfants, et surtout des hommes. Là, on dort, on mange, on parle, et on joue aux cartes autour d'un thé à la menthe les jours fériés, malgré la fatigue, la peur et l'attente. La vie s'organise autour de manifestations (tous les mercredi et vendredi), d'assemblées, de communiqués, réunions de soutien, cours d'alphabétisation, concerts, exposition de photos...Tous travaillent, et veulent bénéficier d'une circulaire de janvier 2008 permettant aux étrangers employés dans un secteur en pénurie de main d'œuvre de demander un titre de séjour. Dix mois après le début du mouvement, 90 ont obtenu des papiers, ce qui est peu...Le temps semble s'être arrêté et pourtant la vie continue avec son lot quotidien d'arrestations.
Coucou Gab, super article, belles photos.
RépondreSupprimerJ'ai bossé dans le coin pendant quelque temps.
Je passais rue Charlot en costard, papiers d'identité dans la poche intérieure gauche, téléphone pro dans la proche droite, comme d'hab.
Gros sentiment d'absurdité à chaque fois que je croisais ces gens, paisaibles, pas jaloux pour un sou, essayant de faire les choses dans les règles, ne sachant pas de quoi serait fait le jour suivant, et m'adressant régulièrement un bonjour bienveillant...
Je t'embrasse, j'espère que tu te portes bien.
Bises à Max aussi.
Jean